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Bienvenue

Bienvenue sur le site de la Congrégation de l’Oratoire de Dijon.

Erigée canoniquement par le Saint-Siège le 15 juillet 2011, la Congrégation de l’Oratoire de Dijon vit et déploie sa vocation oratorienne sur le site de la paroisse Paul-Sainte Jeanne d’Arc de Dijon. 

Suivant le charisme de saint Philippe Néri (1515-1595), fondateur de leur congrégation, les Oratoriens reçoivent la vie communautaire et la charité fraternelle comme école de sanctification, en vue d’un apostolat commun qui participe à l’évangélisation de la ville où ils sont implantés.

Leur apostolat s’appuie d’abord sur la transmission quotidienne et fraternelle de la Parole de Dieu, l’approfondissement de la vie sacramentelle et l’attention au parcours spirituel de chacun.

En collaboration avec les autres prêtres, ils reçoivent également une mission au service du diocèse de Dijon ou d’autres institutions de l’Église.

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Bien à vous n° 10 – 25 juin 2021

Deux mois d’été !

Plutôt que « deux mois de vacances », on peut parler de « deux mois d’été ».
En effet tout le monde ne part pas en vacances, soit pour raison d’agenda, soit pour raison financière, soit pour raison de maladies, d’âge ou d’isolement. Cependant un climat de détente va être soigneusement entretenu dans notre vie sociale et médiatique. Dans un système allégé de règles sanitaires à cause de la pandémie, une certaine excitation pourrait se manifester, tel celle d’un bovin lâché dans le pré après plusieurs mois d’étable.
Quelle que soit notre situation, ce temps se prépare pour être mieux vécu : au plan humain, culturel, spirituel et de charité.
Au plan humain : quels lieux et activités pour se reconstruire relationnellement et psychologiquement ? Quel rythme ? Quelle hygiène de vie à surveiller ?
Au plan culturel : quels lectures ou sites à découvrir ?
Au plan spirituel : là aussi quelles lectures spirituelles ? Quel temps à consacrer à la prière personnelle, à la visite spirituelle d’une église ? Quelle attention émerveillée à la nature ?
Au plan de la charité : qui de ma famille, de mes amis, de mes voisins serait en souffrance, dans la solitude ?
À chacun de choisir, de construire.
Dès maintenant, on peut y réfléchir, organiser, prévoir, le tout dans la prière.

Psaume de la Création, interprété par Grégory Turpin

Par les cieux devant toi, splendeur et majesté
Par l’infiniment grand, l’infiniment petit
Et par le firmament, ton manteau étoilé
Et par frère soleil, je veux crier…

Mon Dieu, tu es grand, tu es beau
Dieu vivant, Dieu très-haut
Tu es le Dieu d’amour
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau
Dieu vivant, Dieu très-haut
Dieu présent en toute création

Par tous les océans et par toutes les mers
Par tous les continents et par l’eau des rivières
Par le feu qui te dit comme un buisson ardent
Et par l’aile du vent, je veux crier…

Par toutes les montagnes et toutes les vallées
Par l’ombre des forêts et par les fleurs des champs
Par les bourgeons des arbres et l’herbe des praires
Par le blé en épis, je veux crier…

Par tous les animaux de la terre et de l’eau
Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie
Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi
Et par tous ses enfants, je veux crier…

Par cette main tendue qui invite à la danse
Par ce baiser jailli d’un élan d’espérance
Par ce regard d’amour qui révèle et réchauffe
Par le pain et le vin, je veux crier…

Parole et musique : Patrick Richard

Bien à vous n° 9 – 18 juin 2021

Chers amis, ce jeudi 24 juin, nous fêterons la Nativité de Saint Jean-Baptiste. 
Une fête rare : On ne célèbre la naissance que deux saints : lui et la Vierge Marie. Parce que l’un et l’autre sont venus au monde avant le Christ en étant déjà ses témoins. Encore ne nous penchons-nous pas au-dessus de leur berceau comme devant Jésus à la crèche. Car Jésus est l’événement. Non Marie, ni Jean. Mais ils sont provocateurs de l’événement.
En cette année « Saint Joseph », soulignons un point de l’évangile que nous recevrons ce jour-là, car il concerne le mystère de la paternité. Au moment de la circoncision de l’enfant (Lc 1, 57-66), il s’agit de lui donner son nom, c’est-à-dire de définir sa personne. S’appellera-t-il Zacharie, comme son père ? Non, dit sa mère, son nom est Jean (« Dieu fait miséricorde ») Les gens sont surpris, mais pas Zacharie. C’est bien le nom qu’il doit donner à son fils, selon ce que l’ange Gabriel lui a dit, dans le Temple, lorsqu’il lui a annoncé la venue de cet enfant. Il se trouve que Zacharie n’a pas pu prononcer un seul mot depuis cette rencontre avec l’ange. Un grand silence lui a été imposé, comme une longue retraite spirituelle : elle a duré plus de neuf mois. Pendant que sa femme portait en elle l’enfant, il mûrissait, au long d’une sorte d’exode personnel, un fruit qui devait exprimer le vrai parfum de sa paternité, car il ne devait pas être seulement géniteur et éducateur de son fils, mais aussi témoin auprès de lui de la paternité de Dieu, dont Jean allait préparer la manifestation en Jésus.
Au terme de cette lente maturation et purification, le jour de la circoncision de l’enfant, Zacharie put laisser jaillir du fond de son être une parole libre, joyeuse et pure de toute incrédulité, à l’opposé de celle qu’il avait prononcé juste avant que l’ange ne lui ferme la bouche. Une parole de bénédiction, une parole de louange de Dieu, que l’Eglise chante désormais chaque matin : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple… »
En exprimant ainsi son cantique, Zacharie manifesta sa paternité à l’égard de Jean : plus encore que son géniteur et que son éducateur, il était témoin devant lui de la paternité de Dieu. Témoin fragile, témoin faillible, mais dont la parole devait compter plus que tout, car elle posait en Jean le socle de la connaissance de sa propre vocation, et la force d’y être fidèle jusqu’au bout. Ne craignons donc pas ces « exodes personnels » que Dieu nous fait traverser, car ils préparent notre plus grande fécondité dans l’Esprit.
Considérons aussi combien en chacun de nous, en chacun selon ce qu’il est, Dieu notre Père veut faire mûrir cette parole que Jean a pu crier dans le désert : « J’étais encore dans les entrailles de ma mère quand le Seigneur a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. […] Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. »

St Jean Baptiste (Le Greco)

Voici ce tableau du Greco représentant saint Jean Baptiste et ce que l’image permet déjà de discerner  :

  • L’élancement de la figure : elle ne vise pas une représentation réaliste, mais, comme dans les icônes (Le Greco était… grec), une manifestation du monde invisible auquel renvoie le corps d’ascète, « hors normes », de saint Jean Baptiste
  • Jean-Baptiste semble « perdu en Dieu » et si nous le regardons, nous sommes nous-mêmes invités à voir au-delà l’image pour passer, comme à travers une fenêtre, vers le monde divin.
  • Un ciel d’orage sert de fond, donnant une luminosité un peu dramatique qui provoque, comme la prédication du Précurseur du Christ, l’attente, la préparation, la conversion.
  • Il porte, comme un roseau fragile, la croix, signe radical du salut qui vient, mais qui l’accueillera ? L’agneau, à ses pieds, fragile et humble, ajoute à cela. Seuls les petits comprendront.
On trouvera ici un bon petit commentaire vidéo du tableau du Greco représentant saint Jean Baptiste

Ordination sacerdotale : La Congrégation se réjouit de l’ordination sacerdotale de Adrien Dagois (à droite sur la photo), bien connu à Ste Jeanne d’Arc. Il sera ordonné prêtre le dimanche 27 mai à la Primatiale St Jean à Lyon

Retraites d’un jour 2021-2022

Un programme est disponible sur ce lien. A très bientôt la joie de reprendre dès le 5 octobre (réservez la date) le chemin de la Maison diocésaine, avec les normes sanitaires en vigueur à ce moment là…

Retraites d’un jour 2021-2022

Vous les attendiez parce qu’elles nous ont tous manqué. Voici les liens vers toutes les informations concernant les Retraites d’un jour 2021-2022 :

  • le programme : 3ème année du cycle de commentaire et de préparation aux lectures liturgiques du dimanche suivant
  • les dates : généralement le 1er mardi du mois
  • les inévitables normes sanitaires en cours à intégrer (et la nécessaire adaptation… comme depuis 15 mois)
  • Le prix et l’inscription

Bref, tout cela sur la page dédiée

Bien à vous n° 8 – 11 juin 2021

Voici ce Cœur qui a tant aimé le monde

Ce 11 juin, l’Eglise fête le Sacré Cœur de Jésus. La paroisse le célébrera avec solennité ce dimanche 13 juin.
Dans la Constitution Gaudium et Spes, le concile Vatican II affirme : « Par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, Il a pensé avec une intelligence d’homme, Il a agi avec une volonté d’homme, Il a aimé avec un cœur d’homme » (GS 22)
L’amour de Dieu pour l’humanité se fait miséricorde et s’abaisse dans un cœur humain pour nous rejoindre. Cette fête nous invite à faire mémoire des merveilles que le Seigneur a fait pour nous, par amour et par sollicitude pour nous. Cet amour est une source : source de grâces et de bénédiction, source de salut et de divinisation.
Allons à la source de nos vies ! Bonne fête du Sacré Cœur

Saint Claude La Colombière

En 1674, le jésuite Claude La Colombière (1641-1682) arriva à Paray-le-Monial. Il y devint très vite le directeur spirituel de Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), religieuse du couvent de la Visitation. Celle-ci reçoit plusieurs apparitions du Christ, dont celle de juin 1675 où Jésus lui montre son cœur en disant : « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes, […] jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu’ingratitude ». Une autre fois, il lui dit « Mon divin Cœur est […] passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier »
Claude La Colombière, « son parfait et vrai ami« , aidera la religieuse à faire connaître le message du Sacré-Coeur, en se faisant l’apôtre ardent de cette dévotion. Mort en 1682, son corps est conservé à la chapelle des jésuites à Paray, non loin de la Visitation. Il a été canonisé en 1992.
La fête du Sacré Coeur a été instituée en 1765 et étendue à toute l’Eglise en 1856.
Au cœur d’un XVIIème siècle marqué par la spiritualité janséniste, cette dévotion au Sacré Coeur de Jésus convertit le regard porté sur le dessein miséricordieux de Dieu, par la manifestation de son projet bienveillant, culminant dans le coeur ouvert de son Fils sur la Croix. Cette poésie de St Claude La Colombière l’exprime à sa manière :

A son côté, quelle large blessure !
Il en jaillit et du sang et de l’eau
C’est son amour, qui, par cette ouverture
Jusqu’à son Cœur, donne un accès nouveau

Plus dur pour lui que le fer de la lance,
Le cœur de l’homme a transpercé ce cœur ;
Le sang et l’eau, qu’il met dans la ballance,
Font que son poids penche en notre faveur

Quels biens pour nous, renferme ce mistère !
Des biens, dont rien ne doit taire le cours,
Du cœur divin, sont un bien salutaire,
Et ce Sang pur, qui fait vivre toujours

Cette blessure, ô cœur, est notre vie
L’Eglise y voit sa force et sa beauté ; 
Par sa vertu, ce sang la vivifie
Cette eau lui donne un éclat enchanté.

Saint Claude La Colombière (bis)

Plusieurs prières personnelles de St Claude La Colombière nous sont parvenues. Parmi elles, quelques unes témoignent d’une ardente relation de ce prêtre au Cœur Sacré de Jésus. Relation de confiance et d’abandon. Relation  où il s’en remet complètement à cette Source divine. Voici la plus connue :

Sacré Cœur de Jésus,
apprenez-moi le parfait oubli de moi-même,
puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en vous.

Puisque tout ce que je ferai à l’avenir sera à vous,
faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous ;
enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour,
duquel vous m’avez inspiré le désir.

Je sens en moi une grande volonté de vous plaire,
et une plus grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière
et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de vous.

Faites en moi votre volonté, Seigneur;
je m’y oppose, je le sens bien,
mais je voudrais bien ne pas m’y opposer :
c’est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ,
vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification,
si je me fais saint ;
cela me paraît plus clair que le jour;
mais ce sera pour vous une grande gloire,
et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection.

Reprise du café-croissants

Après plusieurs mois d’interruption, le café-croissants du samedi matin a repris le samedi 5 juin, avec son rythme habituel : messe à 8h30, café-croissants à 9h15 et partage sur la Parole de Dieu jusque 10h. Gestes barrière de rigueur…

Retraites d’un jour 2021-2022

Un programme est en cours d’élaboration… A très bientôt la joie de le découvrir en espérant reprendre dès le 5 octobre (réservez la date) le chemin de la Maison diocésaine, avec les normes sanitaires en vigueur à ce moment là… A suivre.

Des nouvelles du pèlerinage en Terre Sainte (4-11 nov 2021)

Un pélé en Terre Sainte est organisé à l’occasion des 10 ans de la fondation de l’Oratoire de Dijon. Cette organisation est confirmée en intégrant les dispositions sanitaires en cours. Ce pèlerinage se prépare avec réalisme et confiance en tenant compte de la situation politique et sanitaire. Nous sommes  53 inscrits à ce jour ! De sorte que les inscriptions sont closes, 3 semaines avant la date officielle

Bien à vous n° 7 – 4 juin 2021

Voici le Corps et le Sang du Seigneur

Les fêtes s’enchaînent en ce temps après la Pentecôte. Après St Philippe Néri honoré le 26 mai, la Trinité célébrée dimanche dernier, voici la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ ce dimanche, puis celle du Sacré-Coeur vendredi prochain.
Ces fêtes nous rappellent que Pâques est une joie qui ne peut ni s’émousser ni s’éteindre. Aller de fête en fête donne à notre quotidien un parfum et une saveur renouvelées. Nous vous souhaitons de vivre cette fête du Saint Sacrement dans cette louange simple de ceux qui expriment leur gratitude d’être rejoints par ce Dieu qui se fait si proche de nous. Il nous nourrit, Il nous désaltère, Il nous communique sa Vie. Il se fait le Très bas et le Très humble pour faire sa demeure en nous à chaque Eucharistie, à chaque communion. Levons les yeux pour le regarder et l’adorer.

Pange Lingua gloriosi

A partir du XIIIè siècle, la dévotion eucharistique s’est développée alors que des objections théologiques s’étaient exprimées quant à la présence réelle du Corps du Christ dans le pain consacré. Ces objections avaient été principalement soulevées au XIè siècle par Béranger de Tours. Avant le Concile de Trente au XVIè siècle, plusieurs conciles locaux au XIIè et XIIIè ont réaffirmé ce réalisme eucharistique : « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ».
St Thomas d’Aquin (1225-1274) composera l’office de la fête du Saint-Sacrement (appelée ‘Fête-Dieu’ jusqu’à la réforme liturgique de 1969) mise en place en 1264 par le pape Urbain IV qui avait été évêque de Liège. C’est dans cette ville que Ste Julienne de Cornillon  (1193-1258) s’était faite l’apôtre d’une dévotion eucharistique devenue rapidement très populaire.
Voici un des textes composés par St Thomas d’Aquin. Il a sa place dans la liturgie des heures, mais aussi à la procession eucharistique du Jeudi-Saint. Les 2 dernières strophes sont habituellement chantées lors de l’exposition du Saint-Sacrement.
Ce texte expose d’une façon à la fois synthétique et poétique le cœur de la foi eucharistique : la foi suffit pour percer les apparences du pain et du vin pour y discerner ce vrai Corps et ce vrai Sang, donnés pour notre salut et notre divinisation. Adorons-Le !

Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus
Ex intacta Virgine
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
Sui moras incolatus
Miro clausit ordine.

In supremae nocte cenae
Recum bens cum fratribus,
Observata lege plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodenae
Se dat suis manibus

Verbum caro, panem verum
Verbo carnem efficit:
Fitque sanguis Christi merum,
Et si sensus deficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui:
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui:
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque
Laus et iubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio. Amen.

Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps très glorieux
Et de ce sang si précieux
Que le Roi de nations
Issu d’une noble lignée
Versa pour le prix de ce monde

Fils d’une mère toujours vierge
Né pour nous, à nous donné,
Et dans ce monde ayant vécu,
Verbe en semence semé,
Il conclut son temps d’ici-bas
Par une action incomparable :

La nuit de la dernière Cène,
A table avec ses amis,
Ayant pleinement observé
La Pâque selon la loi,
De ses propres mains il s’offrit
En nourriture aux douze Apôtres.

Le Verbe fait chair, par son verbe,
Fait de sa chair le vrai pain;
Le sang du Christ devient boisson;
Nos sens étant limités,
C’est la foi seule qui suffit
pour affermir les coeurs sincères.

Il est si grand, ce sacrement !
Adorons-le, prosternés.
Que s’effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer
Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils qu’il engendre
Louange et joie débordante,
Salut, honneur, toute-puissance
Et toujours bénédiction !
A l’Esprit qui des deux procède
soit rendue même louange. Amen.

Une méditation en image sur le Sacré Cœur : le Cœur ouvert de Jésus

Reprise du café-croissants

Après plusieurs mois d’interruption, le café-croissants du samedi matin reprend ce samedi 5 juin, avec son rythme habituel : messe à 8h30, café-croissants à 9h15 et partage sur la Parole de Dieu jusque 10h. Gestes barrière de rigueur…

Bien à vous n° 6 – 28 mai 2021

Merci encore…

Merci encore, chers amis, pour la prière avec nous et pour nous à l’occasion de la saint Philippe Néri ! Que ces quelques mots participent à la joie de la fête. Elle a lieu chaque année à proximité de l’Ascension, de la Pentecôte, de la Trinité ou encore, comme en 1595, lorsque notre bon père entra dans la joie du ciel, de la Fête-Dieu.
Ces fêtes que nous « enchaînons » comme un chapelet de mystères bien ordonnés sont à vivre intensément chacune, et si possible aussi comme un tout. Nous pouvons demander cette grâce que les divers éléments « juxtaposés » de notre foi, et ceux de notre vie, se fondent en un tout cohérent et harmonieux, correspondant au regard simple de Dieu.
Il nous faut pour cela demander le don de sagesse, don du Saint-Esprit qui couronne tous les autres, et par lequel précisément nous goûtons et percevons ce qui appartient au Royaume des cieux. Don de sagesse par lequel nous sommes mis sur la « longueur d’onde » du règne de Dieu, pour que notre témoignage ne soit plus un laborieux effort de communication, mais un rayonnement authentique, par lequel Dieu attire gracieusement.

Notre semaine commence par la belle célébration de la Sainte Trinité

Si Dieu est amour, si l’homme est à l’image de Dieu, alors l’amour est la principale caractéristique et de notre vie personnelle et sociale. Célébrer la Trinité avec foi signifie nous laisser marquer par cette façon d’être à la fois UN et TROIS. À chaque fois que nous regardons la Trinité, à chaque fois que nous la célébrons, que nous entrons dans sa danse dans une célébration liturgique, alors Elle nous marque comme le sceau marque la cire.
Avant de la réfléchir la Trinité se reçoit.
Si nous sommes vraiment chrétiens, nous sommes donc Trinitaires. En la laissant nous façonner, nous devenons capables d’une vie fraternelle où chacun reste vraiment personne singulière et où tous ne font qu’un. Le désir d’une vie conjugale, familiale, fraternelle qui soit communion de personne est inscrit dans notre cœur. Un désir aussi profond que nous avons besoin d’oxygène. 
La fête de la Visitation, fêtée ce li 1mai, nous montre et nous introduit dans une des plus belle concrétisation de l’écoulement de la vie trinitaire dans nos vies.
Cette fête de la Visitation peut nous évoquer ceci : quand une communion rencontre une autre communion…
Marie et son enfant forme une communion de corps et dans l’Esprit Saint, dès que Marie, par son Fiat, s’est ouverte à la Trinité. Elisabeth et son enfant forme aussi une communion.
Ces deux communions se rencontrent pour n’en former plus qu’une. Une communion élargie où les deux mères, loin de retenir pour elles le trésor de leur maternité, l’offrent l’une à l’autre.
Résultat : le jaillissement de la joie et de la l’action de grâce.
Il en va ainsi lorsque des communautés chrétiennes, aussi différentes puissent-elles être, se retrouvent, s’enrichissent, se donnent l’une à l’autre. C’est ainsi que l’unité de l’Église se développe et rend en quelque sorte visible l’unité de la Trinité.
L’étau de la pandémie se dessert. S’ouvrent désormais de nouvelles possibilités de refonder nos liens de communion. Communion conjugale, familiale, communautaire, etc. Prions le Seigneur pour que l’expérience des mois passés porte ses fruits de renouveau.

La Visitation

La Visitation est un mystère que saint Philippe aimait beaucoup. Il avait l’habitude de faire oraison devant ce tableau que les oratoriens avaient fait peindre par le grand artiste Federico Barocci. Il était installé dans l’une des chapelles latérales de leur église toute neuve, église dédiée à la Vierge Marie, dont toutes les chapelles sont dédiées à l’un des mystères du Rosaire. Philippe ne se lassait pas de contempler ce tableau de la Visitation.
Il y voyait la rencontre des deux femmes, Marie et Élisabeth, sur les marches de l’escalier qui mène à la porte de la maison de Zacharie. Rencontre nimbée d’une discrète mais très belle lumière, dont la source est invisible, ce qui aide à comprendre que c’est la grâce de Dieu qui éclaire et révèle la forme et le sens de tout être et de tout événement. Marie monte les marches et tend sa main à sa cousine qui, debout devant elle, se penche avec un grand sourire et lui serre la main d’un geste franc et chaleureux, avec la fermeté d’une paysanne. Derrière elles, l’horizon s’ouvre sur le soleil. Sur le côté, à l’arrière plan, on voit Zacharie qui regarde la scène, l’air un peu étonné, depuis l’intérieur de sa maison d’où sort une faible lumière. Son regard donne la trajectoire d’une ligne droite qui traverse le tableau en diagonale, du haut vers le bas. La diagonale opposée « monte » en suivant, elle, les couleurs et les plis du manteau de la Vierge. Et au point central du tableau, l’intersection de ces deux lignes, c’est la poignée de mains des deux femmes. En ce point est représenté un grand mystère. Le mystère d’une longue et vieille attente qui touche enfin la Réponse de Dieu. Réponse que Marie vient de concevoir en elle, et qu’Élisabeth reçoit avec joie, avec vigueur, de la force même que lui a communiqué le tressaillement de joie de Jean-Baptiste en son sein.
Comme un bon tableau baroque, celui-ci est ouvert, comme pour permettre à celui qui le regarde d’entrer dans la scène. Saint Philippe n’a pas manqué de s’engouffrer dans cette brèche, et surtout de se laisser éclairer lui-même, du dedans, par l’Esprit-Saint, pour « voir » ce que Dieu lui montrait là. Cela lui procura une extase, chose dont il avait plus l’habitude que nous, mais point n’est besoin que nous en ayons une pour que ce mystère, nous aussi, nous imprègne. Au cas, fort probable, où la reproduction de cette image ne vous aide pas suffisamment à voir de vos yeux, ne vous en souciez pas, sûrement Marie que vous prierez pour cela vous guidera-t-elle vers la saisie « du dedans » de ce qu’il s’agit vraiment de voir ici.

Reprise du café-croissants

Après plusieurs mois d’interruption, le café-croissants du samedi matin reprend le samedi 5 juin, avec son rythme habituel : messe à 8h30, café-croissants à 9h15 et partage sur la Parole de Dieu jusque 10h. Gestes barrière de rigueur…

Des nouvelles du pèlerinage en Terre Sainte (4-11 nov 2021)

Un pélé en Terre Sainte est organisé à l’occasion des 10 ans de la fondation de l’Oratoire de Dijon. Cette organisation est confirmée en intégrant les dispositions sanitaires en cours.

  • Vous avez suivi depuis quelques semaines les développements douloureux et hélas si habituels à Jérusalem et à Gaza. Depuis 1948, cette région ne connaît pas la paix, alors que le psaume 126 l’appelle de tout son coeur : « Paix sur Israël ». A ce jour, il n’est pas possible de savoir comment cette situation évoluera. Quoi qu’il en soit, avec l’agence Terre Alto, nous ne prendrons aucun risque et nous ne vous en ferons courir aucun. Au vu des conditions d’annulation, nous avons encore largement de temps (en fait jusque début septembre) pour prendre les décisions adéquates.
  • De sorte que pour l’heure, nous continuons à préparer ce pèlerinage, avec joie et impatience.
    Nous serons heureux de vous retrouver le dimanche 6 juin de 16h à 18h à l’église Ste Jeanne d’Arc de Dijon (17, bd Jeanne d’Arc). Le but de cette rencontre sera triple :
    – présenter le pélé, son déroulement, son esprit, et notamment répondre à toutes vos questions
    – entrer ensemble dans la préparation de ce pèlerinage
    – commencer à faire connaissance
  • Nous sommes  43 inscrits à ce jour ! Il est toujours possible de s’inscrire, avant le 30 juin avec les liens ci-dessous.

Cliquez ici ou sur l’image

Bien à vous n° 5 – 21 mai 2021

Chers amis

Cette semaine qui s’ouvre sera marquée par la fête de Saint Philippe Néri (1515-1595), célébrée ce mercredi 26 mai, jour anniversaire de sa naissance au Ciel. La proximité de cette fête avec celle de la Pentecôte, célébrée ce dimanche, tient plus que de la simple coïncidence.
Voici un homme qui a fait du surnaturel le milieu où il évolue le plus naturellement, depuis que l’Esprit Saint a fait en lui sa demeure, à l’âge de 29 ans, lors de la Pentecôte 1544. Le tableau contemporain ci-dessus l’illustre.
Homme de prière, mais aussi apôtre des rues de Rome, Philippe n’a cessé de transmettre ce feu dévorant qui l’habitait et l’unissait à son Seigneur. S’il a rassemblé autour de lui des disciples dans la Congrégation naissante de l’Oratoire, c’est pour qu’ils deviennent avec lui des hérauts d’une ferveur simple, joyeuse et contagieuse, fondée sur la Parole de Dieu et la prière.
« Daigne l’Esprit nous enflammer de ce feu qui brûlait si merveilleusement au cœur de St Philippe » demande la prière d’ouverture de la messe du jour. Voilà un beau programme pour chacun de nous, qui que nous soyons. Voilà bien le meilleur de ce que nous pouvons demander pour chacun de vous.
Que l’Esprit Saint nous enflamme, pour nous unir au Christ et pour que nous soyons à notre tour source de lumière, de chaleur.

26 mai – messe à 19h

Les Pères vous invitent à partager la joie de cette fête, dans les dispositions sanitaires en cours.

En cette année où la Congrégation de l’Oratoire de Dijon fête les 10 ans de sa fondation canonique, la messe sera présidée par Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon à 19h (et non pas 18h) à l’église Ste Jeanne d’Arc de Dijon.

« Comme nous aurions voulu vivre avec lui pour nous échauffer à sa flamme !
Il nous aurait plu pareillement de connaître ce compagnon soudain, divers, vivace, comme de nous mettre sous la direction de ce maître qui rabroue parfois, qui persécute durement l’amour-propre, mais qui entretient en joie et en confiance et qui aime tendrement »

Louis PONELLE et Louis BORDET, Saint Philippe Néri et la société romaine de son temps, Paris, Bloud et Gay, 1928, p. 118.

NB : C’est ainsi que s’expriment deux prêtres dijonnais, les abbés Louis Ponnelle (curé d’Epoisses et mort au combat en 1918) et Louis Bordet (professeur à St François, mort en 1958), auteurs d’une biographie de Saint Philippe Néri (1515-1595), publiée en 1928. Les deux séminaristes du séminaire pontifical français à Rome devenus prêtres ont été séduits par la figure de cet apôtre de Rome. La mort au combat de Louis Ponnelle dès 1918 a contraint l’abbé Bordet à la publication en solitaire de cet ouvrage, marqué par un travail historiographique renouvelant les sources habituelles, en profitant des données des premières décennies après la mort de St Philippe, notamment les actes du procès de canonisation.

L’illustration plus haut provient du film sur St Philippe « Preferisco il Paradiso » (film produit par la TV italienne et diffusé en France par SAJE). Nous vous faisons à nouveau découvrir  le thème musical principal de ce film,  composé par Mgr Marco Frisina

Bien à vous n° 4 – 14 mai 2021

La Pentecôte par Arcabas (Eglise du Cénacle à Lyon)

Chers amis

Cette semaine qui s’ouvre est la 7ème semaine du temps pascal, mais est aussi la semaine préparatoire à la fête de la Pentecôte.  Demandons au Seigneur qu’il ouvre notre intelligence à cette personne de la Trinité. Car il s’agit bien d’une personne, pas seulement d’une énergie. Qu’il ouvre aussi notre cœur pour qu’il soit habité par Lui. Il est l’Amour qui unit le Père et le Fils. C’est par lui que nous participons à cet Amour. Il est le lien et nous met en lien avec Dieu et entre nous.

« L’Esprit Saint, malgré tout, restera toujours le Dieu caché, même si nous connaissons ses effets. Il est comme le vent: on ne voit pas d’où il vient et où il va, mais on voit les effets de son passage. Il est comme la lumière qui éclaire tout ce qui est devant, en restant elle-même cachée. 
C’est pourquoi il est la personne la moins connue et la moins aimée des Trois, bien qu’il soit l’Amour en personne. Il nous est plus facile de penser au Père et au Fils comme «  personnes », mais plus difficile pour l’Esprit. Aucune catégorie humaine ne peut nous aider à comprendre ce mystère. Pour parler de Dieu le Père, nous avons l’aide de la philosophie qui s’occupe de la cause première (le Dieu des philosophes); pour parler du Fils nous avons l’analogie humaine du rapport humain père-fils et, le Verbe s’étant fait chair, nous avons également l’histoire. Pour parler de l’Esprit Saint nous n’avons rien sinon la révélation et l’expérience. Les Ecritures elles-mêmes parlent de lui en se servant toujours de symboles naturels : la lumière, le feu, le vent, l’eau, le parfum, la colombe.
Nous ne saurons vraiment qui est l’Esprit Saint qu’au paradis. Nous le vivrons même dans une vie qui n’aura pas de fin, dans un approfondissement qui nous donnera une joie immense. Ce sera comme un feu très doux qui inondera notre âme et la comblera de béatitude, comme lorsque l’amour touche le cœur d’une personne et celle-ci se sent heureuse. »
(R. CANTALAMESSA, Première prédication de l’Avent à la Curie romaine, 2 décembre 2016)

Pour nous préparer à la Pentecôte, nous pouvons reprendre chaque jour cette séquence de la messe de la Pentecôte :


Viens, Esprit-Saint,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos,
dans la fièvre, la fraîcheur,
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu,
donne le salut final
donne la joie éternelle.

A noter dans nos agendas

Le 26 mai est la fête de saint Philippe Néri, fondateur de l’Oratoire.

La messe de ce jour sera présidée par Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon à l’église Ste Jeanne d’Arc

L’horaire de 19h est à confirmer

Bien à vous n° 3 – 7 mai 2021

Chers amis, si l’Esprit Saint veut bien se mêler à l’écriture et à votre lecture de ces quelques mots, cela les fera verser du bon côté : non celui de la saturation d’informations qui nous étouffe, mais celui du silence de paix et d’adoration qui nous fait respirer.
Dans la semaine qui vient nous fêterons l’Ascension. Dans la première lecture de ce jour-là (Actes 1, 1-11), je note que le Seigneur demande aux apôtres d’attendre que s’accomplisse la promesse du don de l’Esprit Saint. Simplement attendre. Il n’y a aucune échéance précise indiquée : c’est après coup que nous savons qu’elle était dix jours plus tard, à la fête de la Pentecôte. Dieu seul savait.
L’accomplissement des promesses n’est pas instantané : Dieu nous demande d’accepter un délai sans échéance connue de nous.
Il n’y a pas d’histoire sans délai. Les événements qui forment la trame de l’histoire se réalisent forcément dans le temps. Or ce temps, qui est sa créature, Dieu le fait participer à notre rapprochement avec Lui. Aussi bien par sa durée. Souvenons-nous de toutes les attentes que comporte l’Histoire sainte, et spécialement du très long temps qu’il a fallu avant que ne vienne le Christ.
Nous pensons naturellement qu’un délai retarde, ralentit, gêne le rapprochement. Dieu ne pense pas ainsi. Un délai, et donc une attente qu’il nous demande, nous rapproche de lui plus sûrement qu’un don perçu comme instantané. En tout cas le don, au terme du délai, pour être bien accueilli, suppose une préparation qu’une attente calme, patiente, confiante et vigilante nous procurera.
C’est une caractéristique de l’action divine que méconnaît notre culture de l’instantané ; en ce mois de Marie, soyons révolutionnaires à sa façon à elle : ne fuyons pas la grâce de l’attente.

Quand j’étais un petit enfant
Ma mère ne m’habillait que de bleu et de blanc
O Sainte Vierge
M’aimez-vous encore
Moi je sais bien que je vous aimerai
Jusqu’à ma mort
Et cependant c’est bien fini
Je ne crois plus au ciel ni à l’enfer
Je ne crois plus je ne crois plus
Le matelot qui fut sauvé
Pour n’avoir jamais oublié
De dire chaque jour un Ave
Me ressemblait me ressemblait

Guillaume Apollinaire

Rembrandt
Je ne connais pas de tableau sur l’Ascension qui ait marqué ma mémoire. Mais il y en a un qui me fait bien penser à ce mystère, c’est celui de Rembrandt sur Emmaüs qui montre Jésus au moment où il disparaît aux yeux du disciple qui le reconnaît. C’est le moment où le Ressuscité n’a plus besoin d’être là que sous une forme voilée : la foi suffit pour le reconnaître. Il disparaît et en même temps il est là. « Là, dans le sacrement de son amour », comme disait le Curé d’Ars. Le pain rompu auquel nous communions : voilà bien celui que donne à voir la silhouette peinte par Rembrandt. Ce pain est à la fois Celui qui vit dans la gloire et celui qui nous dit « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».
P. Matthieu

Bien à vous n° 2 – 30 avril 2021

Le mois de mai, mois de Marie

« Sous ta miséricorde, nous cherchons refuge, sainte Mère de Dieu » chantons-nous. Ce 1er mai s’ouvre ce mois de Marie où est sollicitée notre ferveur, notre simple dévotion filiale : « Ne sais-tu pas que je suis ta mère ? » interrogeait la Mère de Dieu à son apparition à Guadalalupe.
Puisse ce mois de prière mariale intense nous permettre d’exprimer notre attitude filiale et confiante à cette Mère de miséricorde. Comme à Cana, elle saura discerner nos besoins pour les présents à son Fils. Qu’elle prie pour nous. Ce poème célèbre de Paul Claudel nous aidera :

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le cœur chanter dans son propre langage,

Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,

Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,

Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,

Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul Claudel,  Œuvre poétique, Poèmes de guerre, La Pléiade, Gallimard, 1957

St Joseph, travailleur – 1er mai

A la lumière de la chandelle tenue par le fils, il travaille avec ardeur et persévérance. Il est le charpentier. En silence et avec courage, il est à sa place : sa place de juste, de père nourricier, d’enfant bien-aimé du Père. C’est qu’il doit devenir le visage du Père pour le Fils.

Nous le fêtons ce samedi, notamment à messe de 8h30, au cœur de cette année St Joseph voulue par le pape François. Relisons quelques lignes ou quelques pages de la lettre apostolique Patris Corde.

Tableau : Saint Joseph charpentier, par Georges de la Tour, vers 1640, Musée du Louvre

A noter dans nos agendas

Le 26 mai est la fête de saint Philippe Néri, fondateur de l’Oratoire.
La messe de ce jour sera présidée par Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon à 18h (horaire à confirmer) à l’église Ste Jeanne d’Arc

Des nouvelles du pèlerinage en Terre Sainte (4-11 nov 2021)

Un pélé en Terre Sainte est organisé à l’occasion des 10 ans de la fondation de l’Oratoire de Dijon. Cette organisation est confirmée en intégrant les dispositions sanitaires en cours. Dans les bonnes nouvelles à partager :
– le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux publics israéliens depuis le 18 avril ;
– les pèlerinages reprennent le 27 mai (avec certificat vaccinal et test PCR à l’arrivée).
– Déjà 38 inscrits ! Il est toujours possible de s’inscrire, avant le 30 juin avec les liens ci-dessous.
– Réunion de présentation : dimanche 6 juin dans l’après-midi (horaires à préciser)

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