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Bienvenue

Bienvenue sur le site de la Congrégation de l’Oratoire de Dijon.

Erigée canoniquement par le Saint-Siège le 15 juillet 2011, la Congrégation de l’Oratoire de Dijon vit et déploie sa vocation oratorienne sur le site de la paroisse Paul-Sainte Jeanne d’Arc de Dijon. 

Suivant le charisme de saint Philippe Néri (1515-1595), fondateur de leur congrégation, les Oratoriens reçoivent la vie communautaire et la charité fraternelle comme école de sanctification, en vue d’un apostolat commun qui participe à l’évangélisation de la ville où ils sont implantés.

Leur apostolat s’appuie d’abord sur la transmission quotidienne et fraternelle de la Parole de Dieu, l’approfondissement de la vie sacramentelle et l’attention au parcours spirituel de chacun.

En collaboration avec les autres prêtres, ils reçoivent également une mission au service du diocèse de Dijon ou d’autres institutions de l’Église.

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Bien à vous n° 9 – 18 juin 2021

Chers amis, ce jeudi 24 juin, nous fêterons la Nativité de Saint Jean-Baptiste. 
Une fête rare : On ne célèbre la naissance que deux saints : lui et la Vierge Marie. Parce que l’un et l’autre sont venus au monde avant le Christ en étant déjà ses témoins. Encore ne nous penchons-nous pas au-dessus de leur berceau comme devant Jésus à la crèche. Car Jésus est l’événement. Non Marie, ni Jean. Mais ils sont provocateurs de l’événement.
En cette année « Saint Joseph », soulignons un point de l’évangile que nous recevrons ce jour-là, car il concerne le mystère de la paternité. Au moment de la circoncision de l’enfant (Lc 1, 57-66), il s’agit de lui donner son nom, c’est-à-dire de définir sa personne. S’appellera-t-il Zacharie, comme son père ? Non, dit sa mère, son nom est Jean (« Dieu fait miséricorde ») Les gens sont surpris, mais pas Zacharie. C’est bien le nom qu’il doit donner à son fils, selon ce que l’ange Gabriel lui a dit, dans le Temple, lorsqu’il lui a annoncé la venue de cet enfant. Il se trouve que Zacharie n’a pas pu prononcer un seul mot depuis cette rencontre avec l’ange. Un grand silence lui a été imposé, comme une longue retraite spirituelle : elle a duré plus de neuf mois. Pendant que sa femme portait en elle l’enfant, il mûrissait, au long d’une sorte d’exode personnel, un fruit qui devait exprimer le vrai parfum de sa paternité, car il ne devait pas être seulement géniteur et éducateur de son fils, mais aussi témoin auprès de lui de la paternité de Dieu, dont Jean allait préparer la manifestation en Jésus.
Au terme de cette lente maturation et purification, le jour de la circoncision de l’enfant, Zacharie put laisser jaillir du fond de son être une parole libre, joyeuse et pure de toute incrédulité, à l’opposé de celle qu’il avait prononcé juste avant que l’ange ne lui ferme la bouche. Une parole de bénédiction, une parole de louange de Dieu, que l’Eglise chante désormais chaque matin : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple… »
En exprimant ainsi son cantique, Zacharie manifesta sa paternité à l’égard de Jean : plus encore que son géniteur et que son éducateur, il était témoin devant lui de la paternité de Dieu. Témoin fragile, témoin faillible, mais dont la parole devait compter plus que tout, car elle posait en Jean le socle de la connaissance de sa propre vocation, et la force d’y être fidèle jusqu’au bout. Ne craignons donc pas ces « exodes personnels » que Dieu nous fait traverser, car ils préparent notre plus grande fécondité dans l’Esprit.
Considérons aussi combien en chacun de nous, en chacun selon ce qu’il est, Dieu notre Père veut faire mûrir cette parole que Jean a pu crier dans le désert : « J’étais encore dans les entrailles de ma mère quand le Seigneur a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. […] Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. »

St Jean Baptiste (Le Greco)

Voici ce tableau du Greco représentant saint Jean Baptiste et ce que l’image permet déjà de discerner  :

  • L’élancement de la figure : elle ne vise pas une représentation réaliste, mais, comme dans les icônes (Le Greco était… grec), une manifestation du monde invisible auquel renvoie le corps d’ascète, « hors normes », de saint Jean Baptiste
  • Jean-Baptiste semble « perdu en Dieu » et si nous le regardons, nous sommes nous-mêmes invités à voir au-delà l’image pour passer, comme à travers une fenêtre, vers le monde divin.
  • Un ciel d’orage sert de fond, donnant une luminosité un peu dramatique qui provoque, comme la prédication du Précurseur du Christ, l’attente, la préparation, la conversion.
  • Il porte, comme un roseau fragile, la croix, signe radical du salut qui vient, mais qui l’accueillera ? L’agneau, à ses pieds, fragile et humble, ajoute à cela. Seuls les petits comprendront.
On trouvera ici un bon petit commentaire vidéo du tableau du Greco représentant saint Jean Baptiste

Ordination sacerdotale : La Congrégation se réjouit de l’ordination sacerdotale de Adrien Dagois (à droite sur la photo), bien connu à Ste Jeanne d’Arc. Il sera ordonné prêtre le dimanche 27 mai à la Primatiale St Jean à Lyon

Retraites d’un jour 2021-2022

Un programme est disponible sur ce lien. A très bientôt la joie de reprendre dès le 5 octobre (réservez la date) le chemin de la Maison diocésaine, avec les normes sanitaires en vigueur à ce moment là…